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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 21:29

NOUVELLE de :
Mohamed Laïd ATHMANI

Ce n’est pas du tout une architecte comme les autres ni de père comme les autres. Une architecte battante elle est, militante dans le sang et son père l’était d’autant ; il était directeur des prisons d’Alger, homme fidèle, exemplaire, digne et non point arrogant. Sa fille, d’une noblesse aussi pure, est une architecte imprégnée des valeurs de l’ancienne génération, elle n’a pas pu ne pas lui ressembler. Elle n’a pu fermer l’œil sur des dépassements vils et avilissants dont furent victimes beaucoup de ses concitoyens. Sollicitée afin de remettre les choses à leur place, Femme d’Honneur qu’elle était, elle n’avait pu refuser de tendre ses deux mains à ses frères et sœurs. Elle opta pour le combat, ô combien dur ! afin de remettre des citoyens arnaqués par des êtres impurs dans leurs droits spoliés.
De la dignité, elle a fait son combat face à des prédateurs sans nulle foi, sans nulle loi, qui ne cessent d’user de tous les moyens pour abuser de leurs concitoyens algériens innocents et naïfs qui étaient, ô mon Dieu, soyez Témoin ! en quête de logements, non pas qu’on leur donne, mais qu’ils payent.
Dès qu’elle avait rejoint le chantier de la coopérative immobilière de construction du côté de Raïs Hamidou dans le but de travailler et faire le suivi des réalisations qu’elle découvre le pot aux roses.
Le nombre d’inscrits, de prétendants au logement dépassait de beaucoup le nombre de logements réalisés et aussi de logements réellement prévus.
« Que faire ? Que dire ? » se demanda-t-elle.
« Tu n’as rien à faire, point. Tu n’as rien à dire, point. Tu te mets de notre côté et tu te tais ! Tu auras ce que tu veux contre ton silence. » lui a-t-on proposé sans nulle tergiversation.
Ne sachant pas à qui ils avaient à faire, les Monstres en humains déguisés, déclenchèrent ainsi de la sorte une si grande tempête à laquelle ils ne s’attendaient guère.
Notre battante aussi ne s’attendait guère à la réaction de défense, de survie, de la maffia du bâtiment à laquelle elle avait eu à faire.
Tous les coups étaient permis. Toutes les corruptions étaient possibles, de bas en haut et de haut en bas, de gauche à droite et de droite à gauche.
L’argent !
L’argent !
L’argent !
L’argent coule.
L’argent corrompt.
L’argent est devenu le maître de toutes les âmes, de tous les êtres.
Le combat est entamé. Notre Digne Militante, les manches retroussées plus qu’il n’en fallait, le cœur meurtri de ses concitoyens lésés entre ses mains, elle se met à battre le pavé ; elle se met à crier à qui voulait bien l’entendre afin de dénoncer ce qu’elle qualifie d’ARNAQUE, car s’en est une, et une bien grosse, et une bien vraie que d’aucuns veulent camoufler, que d’aucuns veulent taire, mais que personne ne pourra ni camoufler ni taire.
Les coopérateurs crient à l’ARNAQUE. Les coopérateurs pleurent des larmes de sang, des larmes d’argent, des larmes d’injustice à outrance, des larmes d’indifférence caractérisée. Les coopérateurs saignés perdent leur sang tout au long des ans. Ils ne voient comme sauveur que cette jeune femme, cette digne femme, cette Militante qui ne veut point jouer le jeu du Mal, qui ne veut point se laisser corrompre, qui ne veut point se taire, qui ne veut point se laisser acheter, qui ne veut point se laisser faire.
Criant bien haut à qui voudrait bien l’entendre qu’elle n’est point à vendre.
Elle est la Foi, l’authentique Foi en marche ; en marche contre le Mal qu’elle veut combattre, qu’elle veut anéantir, qu’elle veut dissoudre au profit du Droit, au profit de la Vérité, au profit des Hommes ; des Hommes véritables, au profit de ses Frères et Sœurs, au profit du Combat de la Dignité dont elle se veut la Représentante malgré tout et malgré TOUS.
Dans la montagne verdoyante qui donne une si belle vue sur mer, une tempête se déchaîne, une tempête se déclare et demeure, et s’installe durant des jours et des jours, des mois et des mois, des années et des années.
Perturbé dans sa paix Raïs Hamidou s’éveille.
Raïs Hamidou pleure !
Raïs Hamidou gémit !
Raïs Hamidou crie, dérangé par des hommes vils dont il avait défendu les aïeux, et qui de nos jours, se permettent de ternir son nom !
Qui ont terni son lieu !
Qui ont terni sa vue !
Qui ont terni son Histoire !
Du côté de « jnane essoultane », au loin, d’étranges ombres se mettent en mouvement, des pleurs et des cris assourdissants parviennent jusqu’aux oreilles assourdies des passants qui finissent par regretter d’être par ce chemin passés.
Des roulements assourdissants d’éboulements grandioses sur les pentes de Raïs Hamidou se font entendre. Au loin, sur la côte, Les Bains Romains frissonnent, La Pointe Pescade frémit et le village Céleste s’éclaire d’un éclat hors du commun, la Plage Fernandel,très rapidement s’anime et l’usine de ciment s’arrête de cracher sa fumée toxique.
Le fameux château côtier, qui n’a jamais était hanté, commence à s’animer de l’intérieur tant l’injustice subie par d’honnêtes citoyens avait été colportée dans le coin.
Les hautes instances de l’habitat sont avisées. Elles arrivent. Elles craignent le pire pour ceux qui habitent et pour ceux aussi qui n’ont pas encore occupé les lieux.
Des familles entières sont prises en otages. Elles patientent toujours. L’attente semble vouloir durer encore.
Comme pour signifier aux êtres infâmes de cesser toutes leurs infamies.
Des silhouettes délabrées par la force destructrice du temps cheminent vers ce qui aurait dû être , en principe, leur logement, leur rêve, leur capital que d’aucuns ont confisqués de la manière la plus vile, la plus malhonnête qui soit au su et au vu de tous et de toutes les instances réunies.
Monsieur le Ministre de l’Habitat est là. Tous les honorables juges aussi. L’heure de la Justice est arrivée. Il faut rendre au Droit son Droit afin qu’aucun dorénavant n’osera plus abuser de ces hommes et de ces femmes si braves du peuple qui ont appris à ne point mendier leur logement comme certains, mais qui ont tenu à le construire avec leur propre argent, fruit de leur sueur, fruit de leur front.
Notre Militante toute fière est là debout, pour la première fois toute souriante, toute rayonnante, aussi belle qu’un soleil, heureuse de voir l’aboutissement heureux de son combat. Son combat pour la DIGNITÉ.
Ce fut pour elle la plus grande récompense qui lui fera oublier toutes ses peines, toutes ses souffrances, toutes les injustices qu’elle avait endurées au nom du DROIT.

Mohamed Laïd ATHMANI

Alger- Le : 30-07-2018.

L’image contient peut-être : ciel, nuage et plein air
 
 
 
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